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L'atelier de Fabeli
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29 octobre 2013

Affûtez vos yeux!

La-beaute-d-un-coup-d-oeil

 

 

 "Une femme croyait avoir fermé une porte à clef sur son passé, une voix va tout faire voler en éclats."

 

 

 


J'ai terminé le 1er jet de mon projet d'écriture actuel. C'est un texte long, 80000 signes (mais il n'est pas encore passé par l'étape des ciseaux!!!)

Comme pour mes ouvrages précédents, voici venu le temps de vous demander un coup de main, ou plutôt un coup d’œil!

Si ça vous dit de me lire pour ensuite donner votre avis, allez-y! le texte est là (format PDF, vous cliquez dessus pour ouvrir)

Edit du 08.11.13 : Merci à tous ceux qui ont bien voulu lire ce texte, merci pour vos commentaires, vos mails, je vais vous relire pour ensuite me remettre au travail. J'espère que la version finale sera prête pour la fin de l'année. Ensuite opération éditeur....


 

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22 septembre 2013

Entêtement

 

J’ai l’écriture laborieuse. Je peux compter sur les doigts d’une main les textes écrits d’un seul coup, au premier jet, pour lesquels les retouches se sont faites à légers coups de plumeau ! Non, moi je suis plutôt du genre à remettre cent fois l’ouvrage sur le métier et pour chaque texte les versions successives s’accumulent dans la mémoire de mon ordinateur.

Enfant déjà, j’étais une élève laborieuse. Me maintenir dans la moyenne de la classe exigeait de moi des efforts, de longs moments d’attention. Aujourd’hui je me retrouve assise au bureau dans le même état d’esprit ! Avec ce même sentiment de difficulté, cette même peur de ne pas trouver la solution, c'est-à-dire de ne pas parvenir à mettre en forme l’histoire qui me trotte dans la tête. « Laisse tomber ! » me direz-vous. C’est vrai qu’il n’y a pas d’obligation, je ne suis plus à l’école, je n’ai plus de compte à rendre, ni à mes parents, ni à mes professeurs, je n’ai plus de notes à obtenir !

Et pourtant je ne veux pas lâcher l’affaire! Je m’entête à venir à bout du problème. Cette histoire qui traine dans ma tête, il me semble important de la raconter. C’est un peu comme si je devais quelque chose aux personnages. Alors, même si parfois je manque d’entrain, même si parfois je me cherche des excuses pour ne pas y aller (et elles sont faciles à trouver, les excuses, surtout celles qui te donnent bonne conscience !), je finis toujours pas y revenir, au bureau.

 Bureau 22

 

 

24 juin 2013

Occupation mentale

Toute la journée dans ma tête trois personnages qui trottent.

Je me lève, ils sont là, je déjeune, ils sont là, je m'habille, ils sont là, dans la voiture, il sont là. Au travail entre deux clients ils sont là. Mes mains occupées par le quotidien et ma tête toute entière occupée par leurs chuchotement

Toute la journée dans ma tête, ça discute, ça remue, ça va, ça vient, dans un sens puis dans l'autre.

Il y a deux filles et un garçon. Elles, Anna et Maria. Lui, Mondin.

Sans aucune gêne ces trois-là mènent leur vie dans ma tête toute la journée.

Et la nuit, aussi. C'est comme ça.

Une fois que tout sera dit, ils partiront.

Dans ma tête libérée, d'autres...

 Le-Petit-homme-dans-ma-tête-3595177442

"Le petit homme dans ma tête" (Alexandre Kha)

23 mai 2013

La main à la pâte

J'ai en ce moment les mains dans la pâte. La pâte des mots. Les mots en purée. Purée de consonnes et de voyelles. Je pétris ma pâte de mots consciencieusement, pour ne rien laisser perdre. Je pétris un peu chaque jour, je laisse reposer quelques heures, j'y reviens, je m'oblige à revenir car parfois je fatigue et serais prête à laisser la pâte sécher, seule, dans un coin de mémoire informatique. Ce serait tellement plus facile de garder les mains propres. Les mains douces et délicatement parfumées. Qu'ai-je besoin de les fourrer dans cette pâte épaisse et collante? 

 

main à la pate

 

11 mars 2013

Le ton, c'est bon!

 

D'abord vient une idée, quelque chose de pas forcément bien précis. Pour moi c'est souvent une image qui vient chatouiller mes neurones. Une photo, un tableau... Ou bien alors il s'agit d'écrire sur un thème pour répondre à un appel à texte. Donc, pendant plusieurs jours, qui peuvent s'agglutiner en semaines, je rumine ce thème, je le remâche pour mieux m'en imprégner.

Puis vient le moment de démarrer sur le papier. Une phrase, une autre, encore une. Tenter de rendre le jus de la rumination. Régurgiter.

Ce n'est pas "joli" pour le moment. Ça coule un peu en vrac. Ça part dans tous les sens. Je creuse le truc, un coup à droite, un coup à gauche. La matière s'accumule, les pages, réelles ou virtuelles, se remplissent. Mais il manque quelque chose. Il faut organiser tout ce matériau. Lui donner de l'unité. Il faut trouver le ton.

Chaque texte a sa propre tonalité. Chaque narration a sa couleur. Sur quel ton raconter cette histoire? Je cherche, je réfléchis, je fais des essais. Et puis ça vient! Le ton est trouvé, je le sais quand je le vois. Je sais que c'est comme ça qu'il faut raconter cette histoire. Comme ça et pas autrement. Alors commence le travail de réécriture mais ça, c'est une autre histoire!

thon-wwf0308-copie1

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8 janvier 2013

A quel titre...

...se vouer?

J'ai très vite compris lorsque j'ai commencé à écrire des nouvelles qu'il y avait une étape importante à ne pas négliger : le choix du titre.

Au départ de chaque projet d'écriture, je nomme le dossier en cours de façon rapide, parce que ce texte sur lequel je travaille, il faut bien le retrouver dans tout le Bazard qui s'affiche sur l'écran!

Alors je mets un truc vite fait : le début de la première phrase, le prénom du personnage, un lieu. Peut-être même que je mets un titre, un vrai. Mais voilà, plus j'avance et moins il convient. Parce qu'en cours de route, l'idée première s'est fait la malle, les personnages ont pris les commandes et organisent la narration.

Il m'est arrivé une fois d'avoir le titre avant d'avoir le texte : c'était le cas pour "Ici, on aime". Ce titre-là, je l'avais en tête depuis longtemps, il évoquait pour moi ces cafés de village à la devanture desquels une affiche indique : "Ici, on peut apporter son manger" J'imaginais une auberge espagnole de l'amour, chacun apportant ce qu'il avait reçu et pour certains, ce n'était pas grand chose...

Mais les choses sont rarement aussi simples. Trouver un titre est un vrai casse-tête mais c'est aussi pour moi un vrai plaisir qui achève le travail d'écriture. Il s'agit de mettre une touche finale qui souligne l'ensemble du travail accompli.

Lorsque j'ai terminé les nouvelles qui composent "Au cours du marché", mon amie Patricia m'a conseillé de trouvé des titres qui étaient en rapport avec l'univers du marché : j'ai donc fait une liste de mots et expressions, puis j'ai pioché pour adapter à chaque nouvelle!

Le titre doit être au service du texte, il a pour fonction d'émoustiller le lecteur pour le conduire à ouvrir le livre. Alors, une fois le point final posé après le dernier mot, je me creuse la cervelle! Je fais des essais, je note des idées de titre sur une feuille, j'y repense dans la journée (ou la nuit!), je laisse reposer et puis soudain, ça y est, je le tiens, c'est le bon et je ne le lâche plus!

Et pour vous, la chasse au titre, c'est comment?

titres

 

31 octobre 2012

Pourquoi des nouvelles?

- Dis, Faby, c'est quand que tu écris un roman?

Cette question, je l'entends régulièrement. Famille, amis, tout le monde attend de moi que je me mette sérieusement à écrire.

Parce que des nouvelles, n'est-ce pas... Tandis qu'un roman, ça, c'est du lourd! C'est ce que font les vrais écrivains. Est-on un écrivain tant qu'on n'a pas écrit un roman? C'est un peu ce que j'entends dans les bouches au demeurant amicales qui m'entourent.

Et moi je m'entête à écrire des nouvelles. Je n'ai pas dit que je n'écrirai pas de roman (ne jamais dire "fontaine, je ne boirai pas de ton eau")

Mais pour le moment, des nouvelles, encore des nouvelles, rien que des nouvelles.

Quand je pense qu'avant 2007 (date de ma naissance "littéraire"!), des nouvelles, je n'en lisais quasiment jamais! Des romans, ça oui, mais des nouvelles, une par-ci par-là, un peu par hasard...

Bien sûr, depuis 2007, je me suis rattrapée! Je lis beaucoup de nouvelles... et des romans aussi!

Pourquoi j'écris des nouvelles? Je ne sais pas. Cette nuit, au creux d'un moment d'insomnie, j'ai tenté de répondre à cette question. Je ne me souviens pas de la réponse, j'ai dû me rendormir à ce moment-là!

Par facilité? Moins de travail, plus de souplesse dans la gestion du temps d'écriture? Oui, sans doute. Mon emploi du temps ne me laisse pas de longues plages horaires à consacrer à l'écriture.

Pour le plaisir d'aller à l'essentiel? Ne pas s'embarrasser de détails, de descriptions, tracer en quelques mots une atmosphère, un personnage? Oui, certainement. J'ai pris goût, au fil de mon "apprentissage", à serrer au plus près des mots le fil de mon histoire. Evoquer, suggérer, esquisser, voilà des actions qui me tiennent à cœur.

Je n'ai aucune connaissance en peinture mais j'aime ces tableaux qui donnent à voir le minimum : l'univers du peintre est là, en quelques touches de couleurs qui laissent imaginer un paysage, quelques silhouettes, une lumière. Inutile de forcer le trait en détails inutiles, l'essentiel est là, un instant capté, unique et éphémère.

morisot1883, Les Quais à Bougival. Berthe Morisot

Et vous, roman ou nouvelle? Quel est votre format préféré?

 

 

 

6 mars 2012

D'où viennent les histoires?

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Je me demande souvent comment naissent les histoires qui finissent en mots sur du papier.

Pour en avoir écrit quelques-unes maintenant, j'ai fini par comprendre que pour ce qui me concerne, je ne les choisis pas. Ce sont elles qui me choisissent. Elles se logent dans un coin de ma tête, ou ailleurs, sans faire de bruit, à mon insu.
Et pendant que je vaque à mes occupaptions quotidiennes, il se forme comme une boule de matière indéfinissable, ni chair, ni sang, plutôt une sorte de magma émotionnel.
Ensuite, il suffit d'un élément déclencheur pour que ça sorte. Pour moi, c'est souvent une première phrase qui déclenche le mécanisme. Comme une porte qui s'ouvre enfin et laisse sortir ce qui était contenu.

Voici quelques-unes des phrases qui ont servi de clef pour ouvrir des portes*:

Ici on aime.

C'était un beau mariage.

Ils sont venus cet été-là pour la dernière fois.

Il ne pensait pas revoir ce bar un jour.

La première fois que nos mains se sont frôlées, c'était sur les clémentines.

Quand la petit phrase s'installe dans ma tête, elle tourne et vire comme une rengaine musicale. Je sais alors qu'il ne se passera plus longtemps avant que je ne trouve le moyen de la poser sur le papier pour laisser ensuite se dévider la pelote de cette histoire que je ne connais pas encore. Et ce jour-là, assise à mon bureau devant la page vierge, je suis finalement comme le lecteur ouvrant un livre : impatiente de connaître la suite!

 Et pour vous, comment naissent vos histoires?

 

* J'avais écrit dans un premier temps pour ouvrir "ma porte". J'ai corrigé mais je pense que ce lapsus calami était révélateur!

30 octobre 2011

Portrait de la nouvelle

ondongo-quatre-hommes-fatigues-vig
Quatre hommes fatigués

(Nicolas Ondongo)
gravure sur cuivre
1955

J'aime écrire des nouvelles (oui, je sais, ce n'est pas un scoop!). J'aime aussi parler des techniques d'écriture de la nouvelle. Mais quand je trouve une personne qui dit aussi bien ce que je pense sur le sujet, je me tais et j'écoute...


" LA NOUVELLE OU LE VISAGE AFFUTE DE L'HOMME EN FORME"
(Jean Noël Blanc)

"La nouvelle est un texte bref (...) La brièveté est affaire de nerfs, et de muscles exacts. Rien à voir avec ces exercices de musculation auxquels condamnent les 500 pages d'un "best-seller" pour l'été, où la rédaction est à l'écriture ce que le culturisme est à la culture.

La nouvelle est un genre plus sportif : elle a le visage affûté de l'homme en forme comme on dit dans L'Equipe (...)

Pour certains elle s'apparente à la gymnastique au sol : tous les mouvements, enclos dans un temps limité, trouvent leur sens et leur aboutissement dans la perfection de la sortie. La beauté de la chute y mesure la valeur de l'ensemble du travail.

Parfois la chute est une pirouette.

Parfois elle a plus de gravité : quelque chose s'y brise.

Je préfère pour ma part une autre métaphore : modestie des moyens, économie des gestes, vigueur du trait, justesse du tracé - la vivacité de la nouvelle est celle du croquis.

Une touche de couleur, une indication de ligne, la trajectoire d'un mouvement qui se dessine, l'énoncé d'une attitude prise d'un trait, le caractère enlevé d'une esquisse, et tout est dit. Le geste effaré est retenu, l'émotion est saisie : il y a du saisissement dans l'art de la nouvelle.

Elle tient du dessin, quand le roman tient de la peinture.

Dire le moins pour suggérer le plus.

Rien de plus difficile que cette épargne.

D'abord, il faut savoir cadrer. C'est-à-dire éliminer. Le cadrage se définit d'abord par ce qu'il écarte du champ de vision (...)

La nouvelle est un genre éminemment technique.

Sa peur n'est donc pas celle de la page blanche. C'est bien plutôt le vertige de la page déjà noircie.

Écrire d'abord. Puis supprimer. Condenser. Réécrire. Gommer. Corriger l'excès. S'arrêter quand il n'y a plus rien à ôter.

Il reste toujours quelque chose en trop. Horreur de relire une nouvelle quand elle est imprimée : tant de lourdeurs, tant de verbiage, tant de graisse.

Par crainte d'être bavard, gratter la phrase : viser  l'os (...) Lorsque c'est réussi, le texte a la clarté d'une gravure sur cuivre : la franchise, la précision et l'audace d'un premier jet, sans qu'y apparaisse le moindre repentir.

Le trait mord.

Alors la pointe sèche évite la sècheresse. Un rêve passe, l'émotion s'y fait entendre, en sourdine. Point d'autre secret que la morsure du trait.

 (...) L'idéal : que le texte de la nouvelle se mette à travailler le lecteur, insidieusement. C'est-à-dire que le texte travaille, et reste en bouche longtemps après la lecture. Que, malgré le mot "fin", on ne l'oublie pas, à la fin."


 

Je ne connais pas cet auteur (j'ai trouvé son site par la magie des "lianes" d'internet) mais je sens que je vais m'y intéresser dans les prochains jours...

 

2 avril 2011

Taille de printemps

"Chaque fois que je m'éloigne d'une page fraîchement écrite, je découvre à mon retour ce qui a fané sur les rameaux de papier,recroquevillé d'être inutile. Le temps qui passe est un ami précieux qui nous dépouille du superflu"

Christian Bobin

P4020010

Ecrire, laisser couler les mots sur le papier, nappe liquide couvrant le blanc inerte.

Partir, laisser la toile d'encre livrée au silence, aller s'agiter dans le quotidien, s'oublier en petits actes jamais inutiles.

Revenir, reprendre le fil des mots, biffer, rajouter, éloigner, rapprocher. Couper, aussi, un peu, beaucoup, le plus justement possible.

Partir. Revenir, encore.

Ecrire, toujours.

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