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L'atelier de Fabeli
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13 novembre 2012

Le vase où meurt cette verveine

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Le vase où meurt cette verveine

Frédérique Martin. Ed Belfond septembre 2012

La 1ère phrase : " Ma très chère femme, comment a débuté ce grand bazar?"

La 4 de couv' : Parce que leurs enfants ne peuvent les accueillir ensemble lorsque Zika doit aller se faire soigner le cœur, Joseph et sa femme se retrouvent séparés après plus de cinquante-six années de vie commune. Lui est accueilli chez son fils Gauthier à Montfort, elle chez sa fille Isabelle à Paris. Commence alors entre eux une relation épistolaire qui voit s'éloigner la perspective de leurs retrouvailles et se déliter leur univers. En se rebellant contre cette séparation forcée, Zika et Joseph découvrent la face cachée de leurs enfants et leurs propres zones d'ombres. Jusqu'au drame final, ou ils devront affronter le désastre humain qu'ils ont engendré.

Je connais Frédérique Martin depuis quelques années, par l'intermédiaire de son blog. J'avais lu certaines de ses nouvelles (dont son recueil "l'écharde du silence", prix Prométhée de la nouvelle) et j'ai eu le plaisir de la rencontrer l'an dernier sur le salon du livre de Pau.

J'avais aimé dans ses nouvelles sa sensibilité à mettre en lumière les fêlures de l'âme humaine. Lors de la parution du roman, j'avoue que j'ai d'abord été attirée par le titre!  Je le trouvais d'une grande poésie et je me demandais ce qu'il pouvait bien annoncer comme histoire. Je peux dire après avoir lu ce roman qu'il contient une certaine dose de poésie... mêlée de sensualité et de violence. C'est une histoire de chair et de sang, d'amour, de haine, de vie, de mort.

Cette verveine-là, en apparence apaisante, plonge en réalité ses racines dans le passé des héros pour faire exploser le présent. Joseph et Zika s'aiment avec passion depuis plus de 50 ans et restent unis, malgré leur âge, par un lien d'une force insoupçonnable. La mise en danger de ce lien, due à leur séparation imposée, va entrainer un chaos familial aux conséquences terribles.

Frédérique Martin signe là un roman original et puissant. Elle trouve les mots justes pour évoquer ce couple vieillissant mais toujours amoureux, prêt à tout pour mettre fin au calvaire de l'éloignement. Trop occupés à entretenir la flamme de leur amour, Joseph et Zika restent aveugles aux souffrances de leurs propres enfants. Les conséquences de ce défaut d'amour seront terribles.

Après avoir lu ce roman, vous n'aurez peut-être plus jamais envie de boire une tasse de verveine!

 

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Commentaires
F
Pas encore lu. Un oubli à réparer!
P
Oui, les épluchures, j'ai aimé aussi.
F
Phil, la construction de ce roman sous forme épistolaire est très intéressante. J'avais déjà lu et aimé sous cette forme-là "Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates"<br /> <br /> J'ai retrouvé avec le roman de Frédérique le même plaisir. Chaque lettre apporte sa pierre à l'édifice du supense.
P
ça me tente. J'ai déjà lu une critique élogieuse de ce livre dans la presse, je ne sais plus où.
F
Lorraine, pour ce qui est des conflits familiaux, tu vas être servie! La séparation des parents va initier un véritable tremblement de terre aux conséquences parfois épouvantables.
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