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L'atelier de Fabeli
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18 avril 2013

Dans quel état est Thierry Radière?

verre briséAppel à contributions : Dans quel état êtes-vous quand vous donnez vos textes à lire (éditeurs, amis...) si vous aussi vous voulez évoquer cet état si particulier, propre à chaque auteur, écrivez un texte et venez le partager (en m'adressant un mail)
Je vous propose de reprendre l'incipit suivant : "Lorsque j'envoie un texte (à un éditeur, à un ami)..." et ...c'est à vous!

Voici à présent les confidences de Thierry Radière.

 

Lorsque j’envoie un texte à un éditeur, ma femme l’a lu au préalable : elle est ma première lectrice. Et avant de le lui soumettre, je le lis et le relis à nouveau plusieurs fois en essayant d’être le plus objectif possible. Quand je sens que je ne le suis pas, j’abandonne et je reprends la lecture du manuscrit quelques semaines plus tard, comme si c’était un texte de quelqu’un d’autre que je découvrais par hasard dans mon tiroir. Cette distance avec son propre texte est difficile à respecter et même si elle est plus ou moins bien réussie, elle est obligatoire, incontournable. J’obéis à une espèce de rituel qui m’exaspère au fond et à la longue. Je voudrais tout réécrire au moment où mes premiers lecteurs me lisent ; revenir au bureau de poste et plonger mon bras dans la boîte aux lettres pour récupérer le manuscrit parce que subitement je me dis qu’il faudrait en changer le titre, j’en ai trouvé un meilleur. Puis plus les jours, les semaines et les mois passent, plus je me dis que j’en étais sûr que ça n’aurait pas plu à l’éditeur : il ne répond pas. Lorsque j’envoie un texte à un éditeur, je sais d’avance qu’il n’en voudra pas et j’ai honte d’avoir été aussi stupide avec moi-même. Je m’en veux de m’être comporté comme un enfant maniaque et caractériel qui n’attend que ça qu’on lui dise qu’il a bien travaillé. Quand je reçois les lettres ou les mails de refus - au meilleur des cas – je ne les lis plus jusqu’au bout, je sais dès le début que toutes mes précautions de fétichiste prises avant l’envoi n’ont servi à rien. En revanche, j’aime toujours entendre - au même moment où je reçois un message de refus que je supprime ou mets à la poubelle - ma femme me confier que si elle était éditrice, elle, elle éditerait mes milliers de pages sans hésiter. C’est aussi un peu pour elle que je continue à envoyer des textes à des éditeurs.


A qui le tour?

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17 avril 2013

Dans quel état est Emmanuelle Cart Tanneur?

 

verre briséAppel à contributions : Dans quel état êtes-vous quand vous donnez vos textes à lire (éditeurs, amis...) si vous aussi vous voulez évoquer cet état si particulier, propre à chaque auteur, écrivez un texte et venez le partager (en m'adressant un mail)
Je vous propose de reprendre l'incipit suivant : "Lorsque j'envoie un texte (à un éditeur, à un ami)..." et ...c'est à vous!

 Honneur aux dames, c'est Emmanuelle Cart-Tanneur qui ouvre le bal des confidences!

Lorsque j'envoie un texte, ce sont mes derniers moments d'"intimité" avec lui : après cela, rien ne sera plus jamais pareil entre nous. Il va quitter le nid et commencer à vivre sa vie - et devoir, sans doute, affronter critiques ou regards sévères. Mais cela ne me regarde plus ; parce que j'ai un gros défaut, celui de détester corriger un écrit. Le texte que je soumets à un regard extérieur est, la plupart du temps, définitif et non susceptible d'être repris ; je peux corriger un mot, une ponctuation, à la limite quelques phrases, mais il est hors de question que je le "reprenne" - car alors ce ne sera plus lui : comme si je l'envoyais de force chez le chirurgien esthétique pour qu'il s'adapte aux désirs des autres alors que moi, je l'ai aimé comme je l'ai fait... Oui, il y a du sentiment maternel dans mon acte décrire, et c'est sans doute pourquoi je suis si fière, non de moi, mais de ceux de mes textes qui ont su séduire, quand cela leur arrive : je sais alors que, eux et moi, sommes arrivés à quelque chose de bien.

 

17 avril 2013

Dans quel état ?


photo-verre-brise

J'ai lu récemment un billet sur FB qui m'a ammenée à réfléchir (ben oui, ça sert aussi à ça Facebook!)

Mathieu Simonet dévoile en quelques lignes (et avec une grande sincérité) l'état dans lequel il se trouve après avoir envoyé un texte à un éditeur ou un ami pour avis.

Alors je me suis interrogée moi-même pour savoir ce que moi, je ressentais dans ces moments-là et il me semble que ça donne à peu près ça :

Lorsque j'envoie un texte (à un éditeur, à un ami), je me sens dans le même état d'esprit qu'une amoureuse guettant une réponse à un rendez-vous. Je fais comme si je n'étais pas impatiente, comme si ça ne comptait pas, j'enfile les heures et les jours avec une boule au fond du ventre que je ne veux montrer à personne. Je me dis que c'est puéril de ma part, que je ne risque rien, que ma vie ne s'arrête pas là. Je tente de rester digne en ignorant les bris de verres à l’intérieur.

Je propose de publier ici tous les témoignages d'écrivains qui voudront bien livrer cette part d'intime.

Vous pouvez m'adresser* vos textes (pas un roman!) commençant tous par cette même phrase : "

"Lorsque j'envoie un texte (à un éditeur, à un ami)..."

* par mail en passant par ce blog



 

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