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L'atelier de Fabeli

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28 septembre 2014

Lier

27.09.14 7h

Maison Abri Toiture Murs Souvenirs Plan Jardin Maman.

La maison de mon père,le jardin de ma mère, les roses

Lien / lieu Garder le lien sans le lieu. Où ? C’est moi qui suis le lien. C’est lourd.

Me relier avec mes filles Lier/Lire Lire dans les souvenirs Leur donner à lire

Ecrire Inscrire Tracer Garder la trace Traces de Vie Photo

Tout est allé trop vite J’ai cru que ça ne faisait rien. Ça fait, dans le ventre, dans la tête, c’est lier, ça tourne, ça fait du bruit. Grondement.

Ecouter M’écouter M’entendre Qu’est-ce que je dis ? J’ai mal, je suis malheureuse. J’ai perdu mes parents. Orpheline. Une enfant sans parents. Non, l’enfant a eu des parents, ses parents. Mes parents, Papa Maman.

LA mère c’est moi, mes enfants, leur maman. La maman de ma mère, la maman de mon père, la mère de mes filles.

Mer immense. Houle, vague profonde. Noyade. Mer, mère, sel, larmes. Où sont les larmes de ma mère ? Elle ne pleurait pas. J’ai vu les larmes de mon père.  Je pleure pour elle Je la pleure Je pleure la mère. Maman. Ne plus dire Maman. Ne plus dire papa. Continuer, imparfait, se rappeler. Parler Ecrire Relier. Relire l’histoire. Dérouler.

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16 septembre 2014

Mon éditeur et moi, chapitre 2

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Comment j'ai découvert les éditions Emoticourt? Je ne sais plus... Sûrement en sautant de lien en liane sur la grande Toile virtuelle!

J'avais un second recueil de nouvelles, tout prêt, tout chaud, que mon éditeur "papier" ne souhaitait pas publier ("vous ne voulez pas écrire un roman, Fabienne?" qu'il disait, Jacques!)

Donc Emoticourt, croisé un matin (ou un soir). Emoticourt, l'édition numérique c'est quoi qu'est-ce, je ne sais pas, je verrai bien, faut être curieux dans la vie, je suis curieuse, j'envoie! Et Félicie me répond. Elle dit que ça lui plait, qu'il y a un ton, une voix. Elle dit que d'abord elle va en parler en comité de lecture et qu'elle me rappellera.

Félicie m'a rappelée, et je me souviens que ce jour-là, il y avait du soleil. Dans sa voix et dehors.

L'expérience du numérique m'a appris une chose : il n'y a pas moins d'exigence, pas moins de sérieux que pour l'édition traditionnelle. Correction, choix de la couverture, mise en page, rien n'est laissé au hasard.J'ai été très agréablement surprise par la qualité de mon recueil "Ici on aime" et par celle des autres ouvrages publiés par Emoticourt.

Et pour moi, la cerise sur le gâteau de cette expérience de virtualité, c'est de figurer au même catalogue qu'une grande dame de la nouvelle, une femme qui m'a ouvert la voie de l'écriture : Annie Saumont!

ioa

21 août 2014

Mon éditeur et moi, chapitre 1

 

logo JFE

Jacques Flament a été le premier éditeur à me faire confiance en publiant mon recueil de nouvelles « Au cours du marché » en mai 2011.

Jacques, c’est un artisan, un passionné. L’édition, pour lui, c’est avant tout une aventure humaine, une toile de liens tissée serrée avec ses auteurs. Créée fin 2010 par Jacques, la maison « Flament » compte cinq ans plus tard  135 titres, répartis en quinze collections. Fiction ou récit ? Auteur débutant ou confirmé ? Le cœur de Jacques balance mais ne choisit pas. Le nez au vent, il flaire le talent comme d’autres les champignons. Et ça marche ! La cueillette est bonne, les lauriers fleurissent et la maison s’agrandit, avec prudence et passion (ce n’est pas incompatible !)

Classé parmi les « petits » éditeurs, Jacques Flament se bat pour faire entendre une autre voix dans la jungle de l’édition. Sélection rigoureuse des ouvrages, impression papier de qualité, vente en ligne sur le site de la maison, partenariat privilégié avec les libraires curieux de sortir des sentiers battus, relation de confiance avec les auteurs.

A l'occasion de la refonte de son site, je vous invite à pousser la porte de la maison JFE, grande ouverte à tous les lecteurs qui aiment les livres, les beaux, les vrais !

 

JFE

28 juillet 2014

Un coup d'oeil?

91044884_o Je travaille actuellement sur un projet de recueil de nouvelles. A terme, il y aura sans doute 4 ou 5 textes d'environs 20 ou 30000 signes. Je viens d'en achever un (c'est un premier jet, un premier point final!) et comme je l'ai toujours fait pour la plupart de mes précédents projets, je vous propose de le lire et de me donner un avis.

Si ça vous dit, allez-y! le texte est là.(ben non, il n'y est plus!)

Remarque : Je sais qu'il doit y avoir encore quelques "fôtes", je ne suis pas infaillible, loin de là, mais j'ai autour de moi quelques spécialistes qui m'aideront à nettoyer tout ça sur la version finale! A ce stade de travail, j'ai surtout besoin d'un avis sur le fond, votre ressenti, vos émotions (s'il y en a!)

Bonne lecture!

EDIT DU 17.08.14 : Merci à vous tous qui avez bien voulu m'accorder un peu de temps pour m'envoyer  par mail un avis sur le texte proposé. Comme d'habitude, je vais regrouper vos remarques et me remettre au travail. En attendant, j'ai commencé un nouveau texte!

11 juillet 2014

Un point final, des points finaux

 

point final

Le point final, c'est l'horizon de l'écrivain, une ligne lointaine sur laquelle on lève parfois les yeux en cours d'écriture mais qui parait si éloignée qu'on en a presque un vertige. Alors on baisse les yeux sur la page et on se remet au travail.

Pourtant, un jour, vient un point final. Le premier. Parce qu'il n'y en a pas un mais plusieurs. Le premier, c'est presque le plus facile à atteindre. C'est celui du premier jet. Si je suis en forme, disponible, j'y parviens sans trop de peine. Au bout de quelques jours à quelques semaines, l'histoire est là, posée sur la feuille (papier ou virtuelle). D'une idée de départ ont jailli les mots pour le dire. Les personnages, l'intrigue, le décor... tout y est, au moins dans les grandes lignes. Je suis heureuse de toucher au but (ça tient un peu de l'émotion primitive que l'on pouvait ressentir, gamin, à toucher le mur en premier lors d'une course dans la cour de l'école)

Mais si je sais bien que ce répit est de courte durée. Et je dois bien reconnaitre que le texte qui s'impose à mes yeux après une nuit de sommeil n'est absolument pas fini. Dès les premières lignes surgissent les défauts de la matière (à la manière d'un papier peint trop vite posé qui laisse apparaitre des cloques et des plis qu'il va falloir faire disparaitre patiemment) A la fin du premier paragraphe le découragement me saisit. Comment cette histoire, hier si géniale, peut-elle aujourd'hui donner ce texte truffé de fautes, de répétitions, d'incohérences, de maladresses?

A ce moment précis, j'ai deux possibilités : ou bien, laissant la vague du découragement me submerger, je jette mon travail à la poubelle et décide de ne plus jamais écrire quoique ce soit, ou bien, je vais chercher au fond de moi un éclair de confiance puis je retrousse mes manches et me remets au boulot. Ligne après ligne, mot après mot, je vais entrer en pays de réécriture. Une contrée rude, au climat harassant, alternance d'éclaircies et de tempêtes. La réécriture, c'est un pays de longues et mornes plaines de travail entaillées de crevasses de désespoir, hérissées de pics de colères, noyées sous un déluge de découragement. Une fois, deux fois, dix fois, je croirait avoir posé ce fameux point final. Mais à chaque ultime relecture, une cloque, un pli, ça n'en finit pas!

Jusqu'au jour où... le dernier, le vrai, LE point final se pose enfin sur la dernière page, après le dernier mot. Avec un peu d'expérience, j'ai appris à le reconnaitre. Peut-être à cette sensation de relâchement dans le ventre (oui, toujours ce lien entre le ventre et l'écriture!) Alors je sais que le texte est fini, vraiment fini!

 

youpiSans

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24 mai 2014

Raymond et moi

Raymond, je l'ai rencontré sur le tard. Jusque là, je fréquentais surtout des auteurs de roman policier très classiques, hommes ou femmes. Pas difficile sur le sexe mais pas curieuse de la nouveauté non plus, je me contentais de ce que je connaissais.

Quand j'ai osé regarder ailleurs, j'avais largement dépassé la quarantaine. Je fréquentais depuis quelques mois un atelier d'écriture, je cotoyais d'autres dingues de mots, un monde s'ouvrait à moi.

On m'a présenté Raymond comme un homme difficile mais passionnant. C'est vrai qu'au premier abord, ses "Vitamines du bonheur" m'ont semblées suspectes. Il m'a fallu un peu de temps, une quarantaine de pages, pour que je me laisse aller. Alors là, ça m'a fait comme relâchement au niveau du ventre, quelque chose de l'ordre du viscéral. Il existait donc une autre façon de raconter les histoires! On avait le droit de raconter des histoires qui n'étaient pas vraiment belles, sur des gens qui n'étaient pas vraiment heureux, dans un monde qui n'était pas vraiment doux. On avait le droit de raconter la vie de ces gens-là, des gens normaux, ratés, déçus. Des gens sans importance. J'avais le droit de faire ça, de raconter des histoires simples, de mettre en lumière des personnes au parcours banal.

Depuis, Raymond et moi, on passe de bons moments ensemble. Je le relis régulièrement, il a le don de me rassurer. Sous sa voix un peu bourrue, un peu rêche, j'entends qu'il me parle d'amour, tout simplement.

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Ici, un article publié dans le Tiers livre.

, une interview de Stéphane Michaka, dont le livre "Ciseaux", évoque de façon passionnante la vie et l'oeuvre de Raymond Carver.

15 mai 2014

Dernières lectures

tachTachycardie : Je découvre l'univers d'écriture de Frédéric Villar avec ces trois nouvelles. Une écriture souple, actuelle mais soignée. Un univers qui donne, surtout dans le premier texte,  la part belle au Sud, sa lumière, sa chaleur, son tempérament! Mais, derrière les décors de fête, derrière l'amabilité climatique, l'auteur ne perd pas de vue l'humanité de ses personnages, leur fragilité face aux béances d'une société qui, elle, perd un peu plus chaque jour son humanité.

 Adele-et-Lee

Adèle et Lee : Une nouvelle qui reprend un thème classique de la littérature : la jeune élève qui tombe amoureuse de son professeur. Oui mais, il y a chez Mélikah Abdelmoumen un ton, une façon de raconter cette aventure, qui m'a tenue de bout en bout.

Extrait : " Lee parlait le français avec cet accent irrésistible qu’ont les Américains qui sont de vrais francophiles : léger, presque imperceptible, aguichant comme un secret. Il avait les cheveux noirs et portait la moustache sans la moindre touche de ridicule. Un croisement entre Freddie Mercury et Don Draper, de la série Mad Men."

 

Lamour-sans-le-faire

L'amour sans le faire : Joncourt, on me dit toujours que c'est bien mais je n'avais jamais rien lu de lui. Erreur réparée! Il me semble qu'il y a un proverbe qui dit : "quand tu ne sais plus où tu vas regarde d'où tu viens". Et c'est tout à fait ce que raconte ce roman tendre et solaire à la fois. Franck rend visite à ses parents par surprise, dans la ferme familiale. Les parents se barrent en lui laissant Louise, leur belle-fille et Alexandre, son fils. Ces trois-là vont s'apprivoiser, se toucher, se parler. Rien de mièvre, juste une douceur et une justesse qui m'ont beaucoup touchée.

Ici l'avis de la "facétieuse Lucie"

 

3h

Trois heures avant l'aube : le dernier né de Gilles Vincent. Un très bon polar, une intrigue originale, plantée dans notre actualité quotidienne. La commissaire Aicha Sadia mène la danse, suivie par des personnages de flics attachants (un petit regret : j'aurais aimé voir Sébastien Tourraine un peu plus présent)

La 1ère phrase : "Il y aura les mots et les mutilés. Les blessures, le cartilage, le chaos."

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Beso de la muerte : Gilles Vincent toujours. J'ai beaucoup aimé ce polar à l'intrigue franchement teintée d'histoire. Le roman évolue en aller-retour entre l'Espagne de 1936 et Marseille aujourd'hui. Il est question de secrets d'état et de secrets tout courts, il est question d'amour et de passion et le souvenir du poète Garcia Lorca va mettre en lumière une tragédie bien réelle.

La 1ère phrase : "La poussière soulevée par les pneus de la camionnette formait un large sillon beige, une cicatrice floue au travers la nuit bleutée de Grenade"

 

 

3 mai 2014

ce qu'il me reste

Robert à Tiaret

Je me souviens que tu nous emmenais parfois avec toi dans le bateau pour une promenade sur le lac d'Hossegor.
Je me souviens que tu aimais brosser longuement nos cheveux. Tu défaisais les nœuds.
Je me souviens que certains dimanches, nous partions voir les avions, postés en bordure d'un aérodrome. Je me demande à quoi tu rêvais, les mains dans les poches, adossé à la voiture, les yeux au ciel.
Je me souviens que tu aimais faire des feux de feuilles mortes dans le jardin. Nous n'avions pas le droit d'approcher.
Je me souviens de nos départs en vacances, en Espagne. Tu conduisais de nuit, nous, couchées à l'arrière, en pyjama, hypnotisées par la course des réverbères.
Je me souviens que tu dansais avec maman lors des fêtes de famille.
Je me souviens que lorsque j'ai eu 10 ou 12 ans, tu me faisais danser aussi.
Je me souviens qu'il ne fallait pas piper mot, le midi, pendant que tu écoutais le jeu des mille francs.
Des souvenirs, voilà ce qu'il me reste depuis hier, 14h50.

3 avril 2014

Le ventre vide

Je suis entre deux projets. La phase d'écriture du précédent est terminée, il a pris la route vers des éditeurs potentiels. Le suivant n'est pas encore né. Enfin... disons qu'il n'existe pour le moment que sous la forme d'un désir. Calé dans un coin de ma tête depuis de longues semaines déjà.

Mais... pour que ce désir prenne vie, il faut qu'il vienne se loger dans mon ventre. Car... c'est bien du ventre que jaillissent mes projets d'écriture!
C'est un emmêlement de choses du dehors avec mes entrailles. Une image, un mot, une voix, du concret, du tangible. Il n'est pas question de démarrer sur une idée, de me dire "tiens! je vais écrire sur tel ou tel sujet", non, ça ne marche pas, ce serait trop facile! Faut que ça vienne du dedans, du profond, faut que ça me travaille, à tel point que la seule façon de m'en débarrasser, c'est de l'écrire!

Alors, j'attends...j'essaie de ne pas m'inquiéter, j'essaie de ne pas penser "et si ça ne vient pas? Et si ça ne vient plus?" Coquetterie d'écrivain? Les écrivains savent bien de quoi je parle, de cette peur de l'aride, du sec en soi. De ce jour où les mots ne viennent plus.

J'attends...

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5 mars 2014

Lauriers...

o01 - Laurier roseCoup sur coup, j'ai eu la bonne surprise de découvrir deux chroniques de mes livres, et comme elles sont bonnes, je les partage avec joie!

Lionel ClémentIci, c'est Lionel, créateur du site littéraire "L'Ivre de Lire", qui dit tout le bien qu'il a pensé de "Ici on aime"

http://p7.storage.canalblog.com/78/29/1109933/85146152_q.jpgEt là, c'est Sabine, sur son "Petit carré jaune", qui commente sa lecture de "Météo marine"

Ces deux billets me permettent de souligner l'excellent travail de mise en lumière effectué par ces blogs de passionnés de littérature (et je ne dis pas ça parce qu'il s'agit de mes bouquins!)

Car aujourd'hui, en matière de critique littéraire, il faut compter avec le Web! Les journaux spécialisés, les revues littéraires et autres réseaux officiels de promotion, accaparés par les grandes maisons d'édition, sont désormais court-circuités (voire même concurrencés?) par les blogs littéraires.
Ces espaces de partage sont tenus par des amateurs gourmands de lecture, qui LISENT vraiment les livres, qui cherchent à connaitre les auteurs, même les petits, même les pas connus, même les débutants, qui ne font pas de différence entre "gros" éditeurs et "petits" éditeurs...Et grâce à leur enthousiasme, grâce à leur volonté de partage, grâce à la qualité de leurs avis, un nouvel outil de promotion se met en place, un outil que reconnaissent les éditeurs eux-mêmes puisqu'ils n'hésitent plus à envoyer leurs nouveautés à ces "amateurs"!!!

Je vous recommande à ce sujet l'édito de Lionel, samedi dernier, sur l'Ivre de Lire et je vous invite à fouiller dans la catégorie "Fous de livre", là, dans la colonne de gauche, pour découvrir ces amoureux qui parlent des livres avec leur coeur de lecteurs!

 

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