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L'atelier de Fabeli

L'atelier de Fabeli
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21 janvier 2011

Pour être honnête...

... en ce moment j'écris, mais pas forcément quelque chose à publier ici.
D'abord, je m'occupe de tenir le blog des Noires de Pau. Mine de rien, ça prend un peu de mon temps!

Et je travaille sur un projet de recueil collectif, toujours avec les mêmes Noires de Pau.

 Un joli projet qui demande un peu de boulot! Des recherches sur...Mais chut! Pour le moment on n'en parle pas encore...

Bon, pour ne pas vous laisser sans rien à vous mettre sous les yeux, je vous invite à faire un tour par, c'est un texte que j'ai bien aimé (j'aime bien ce que fait Emma en général!)

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13 janvier 2011

Impérativement, écrire!

Ecris. Lève-toi le matin en sachant que tu vas t’asseoir à ton bureau, saisir le stylo et aligner les mots qui veulent bien venir.
Ecris chaque jour. Trois mots ou mille, peu importe. C’est une gymnastique. Fais-en un exercice, une habitude, un rituel.
Ecrire n’est jamais facile. Exige de toi-même une discipline sévère. Sois le maître qui tance l’élève et l’élève qui obéit sans broncher.
Dis-toi que c’est pour ton bien. Pour le bien de ton corps et de ton esprit. Parce qu’il est indispensable que tu écrives.
Dis-toi que les mots s’apprivoisent au quotidien. Quelques jours de négligence et hop ! les voilà qui filent loin de ta page.
Ecris tout, même le rien, l’insignifiant, le peu lisible.
Ecris avec ta tête, avec ton cœur.
Ecris avec ton ventre qui rumine le quotidien.
Ecris avec tes pieds qui arpentent le monde, même si le monde se résume à une superficie minuscule, la tienne.
Ecris l’ordinaire, ne laisse rien passer. Une odeur, un son, la lumière du ciel à quatre heures de l’après-midi.
Ecris la haie du voisin par la fenêtre ou l’immensité d’une plage un jour d’hiver.
Ecris les mots des autres, pour voir, pour sentir. Pour comprendre.
Ecris le faux pour démêler le vrai.
Ecris le vrai puis maquille-le de fiction.
Laisse-toi surprendre par les mots. Laisse-les venir, tous, même les plus incongrus, les plus grossiers. Ecoute ce qu’ils ont à te dire, à toi, à toi seulement.
Entends ta propre voix qui se mêle aux mots venus du dehors.
Cette page écrite, c’est toi, toi tout seul. Une page unique, inestimable.
Allez ! Ne t’arrête pas là ! Poursuis ta route. Ecris !

© Fabeli 13.01.11

6 janvier 2011

Ritournelle de la faim

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JMG Le Clézio
Prix Nobel de littérature 2008

De Le Clézio, je gardais en mémoire « La ronde et autres nouvelles », qui m’avait impressionnée. Je voulais à présent lire de cet auteur un roman. J’ai été servie ! Un vrai roman qui raconte une histoire, avec des personnages qui se détachent des pages pour prendre vie, avec de la lumière, de la pluie, du soleil. Avec des sentiments, aussi. Des cœurs qui battent, des voix qui chuchotent ou s’emportent. Un vrai roman.

L’histoire d’Ethel, une jeune fille qui passe de l’enfance à l’adolescence au moment où la France passe de la paix à la guerre. Mais il n’est pas question ici de guerre "guerroyante", de combattants "combatifs". L’héroïne, c’est Ethel et non pas l’Histoire. Ethel qui découvre que le paradis de l’enfance reste inaccessible et que le monde des adultes a bien des visages. Celui de ses parents, englués dans leurs rancoeurs conjugales, de sa famille, ces Mauriciens venus s’établir en France avec une fortune parfois trop « voyante », celui des escrocs reçus dans les salons des « pigeons » crédules, celui des soldats Allemands aperçus dans leurs machines de guerre. Celui de Xénia, surtout, l’amie de cœur. Xénia qui appartient à l’enfance et qui devra y rester.
On finit par comprendre en refermant ce roman que la mère de l’auteur transparaît derrière les traits de la courageuse Ethel. Il s’agit de rendre hommage à l’histoire maternelle, à cette « jeune fille qui fut malgré elle une héroïne à vingt ans »

J’ai beaucoup aimé ce roman même si j’ai eu du mal avec les 20 premières pages, ne saisissant pas le fil conducteur. Je croyais même avoir affaire à un recueil de nouvelles! Et puis le charme d’Ethel a opéré. Je me suis laissée emporter par l'énergie de cette jeune fille d’apparence fragile mais pourtant si déterminée.

J’ai aimé le style de l’auteur, à la fois très écrit et très libre. Pour une fois j’ai vu la guerre pour ce qu’elle a dû être pour bon nombre de Français. Quelque chose qui venait alourdir un quotidien déjà miné par des problèmes personnels. La grande Histoire tenue à distance par les petites histoires de tous les jours.
Un beau roman d'apprentissage, qui me donne envie de continuer à explorer l'univers de cet auteur.


Récemment, j'ai lu également ZIG ZAG, un recueil de nouvelles
écrit à quatre mains par de joyeux "polardeux".

Si voulait savoir ce que j'en pense, c'est par ici!!!





31 décembre 2010

Des mots pour voeux

Amitié, Amour, Partage, Santé, Douceur, Sérénité....
pour vous tous en 2011.


Photo_citations_montage

24 décembre 2010

Le retour du Père Noël

01_150_habits_pere_noel

Le Père Noël vient de rentrer. Il est fatigué. Il jette sa houppelande, retire sa barbe blanche, arrache ce fichu bonnet trop serré. Il s’assoit sur le lit et tire péniblement sur les lourdes bottes fourrées. Il a mal au pieds d’avoir tant marché dans la ville avec sa hotte sur le dos.
Toute la journée les enfants se sont précipités vers le grand bonhomme rouge, remorquant des parents blasés ou pressés.

Sourire, prendre une grosse voix, tapoter les petites joues rosies par le froid. Piocher dans la hotte un chocolat pour le marmot et un coupon de réduction pour les parents. Débiter d’un ton assuré le slogan publicitaire. Ne rien oublier. Tout est dans le contrat.

« Attention, contrôle surprise » a dit la dame dans son bureau surchauffé.

Cinq jours qu’il s’applique à réciter sa leçon. Pas question de perdre bêtement le job. Lundi, il rapportera la tenue de travail, la houppelande, la barbe et le reste. Il prendra le chèque, demandera s’il y a autre chose en vue. Mais non, Noël est fini. Le chômage reprend ses droits.

© Fabeli 23/12/10


Je sais, ce n'est pas très gai, mais pour ça, il faudrait cesser de regarder les infos, vivre dans une bulle égoïste. Et ça, je ne peux pas. Je prends le monde tel qu'il est. Et les mots comme ils viennent!

 Note du 26.12.10 : la noirceur de ce texte n' est pas à mesurer à l'aune de mon humeur. J'ai passé un joyeux Noël en famille, offert et reçu des cadeaux, partagé de bons repas. Je suis juste consciente que ce n'est pas donné à tout le monde...

 


 

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20 décembre 2010

Accueillir les mots...


"Ecrire est un acte d'hospitalité,
c'est accueillir quelque chose qui vient du dehors..."
(Christian Bobin)

Mon problème en ce moment, c'est que je suis peu disponible
(soucis de santé, grosse période de travail et puis ci et puis ça)
alors évidemment, l'acte d'hospitalité, j'ai un peu de mal à l'accomplir.

"Ce que tu peux changer, change-le,
ce que tu ne peux changer, accepte-le"
(qui a dit ça?)

Ce manque de disponibilité pour accueillir les mots, je ne peux le changer, donc je l'accepte en me disant que le temps reviendra, ce temps qui se dérobe et devient glissant comme un savon facétieux!

Je sais qu'une fois passée la frénésie des fêtes, je retrouverai le chemin qui mène à ma table d'écriture et, peut-être, pourrais-je alors accueillir les mots qui viennent du dehors...

Je vous souhaite de passer une bonne fin d'année, 
dans la douceur et le partage.

 sapin_1

29 novembre 2010

Farandole marine

poissons_plafond

Je fais la planche sur l’océan de mon lit. Je me laisse porter par le courant en fixant les poissons au plafond.

Ils sont une petite dizaine à faire la ronde autour d’une poignée d’étoiles de mer. Pas que des poissons, d’ailleurs. En face du thon et de l’espadon, j’aperçois un poulpe et une seiche, tous tentacules dehors. Le reste de la bande appartient au genre cétacé.

C’est assez justement de faire la planche depuis quatre jours. La mer est trop calme et l’ennui me fatigue. Pourtant le capitaine a dit : repos! Rien d’autre à faire que la planche avec patience.

Patience et longueur de temps face aux dégâts causés par une minuscule aiguille. C’est le poinçonneur des Lilas qui est passé par-là. Un p’tit trou de rien du tout et c’est panique à bord. Une avarie, capitaine ! La coque est percée. Je ne prends pas l’eau, je la perds. Une fuite, une brèche qui tarde à se colmater. Rien à faire, tout fout le camp, ma p’tite dame, même ma moelle épinière.

Epinière, épinière, est-ce que j’ai une gueule d’épinière ? Moi ma gueule, elle s’étale en travers d’un oreiller qui flotte sur une mer d’ennui. Et là-haut, la pescaille qui rigole à s’en fendre les arêtes !

Arrête de te barrer, la moelle ! Ferme ton clapet que je puisse me remettre sur mes deux pieds. C’est assez, cétacés, farandole marine triste à pleurer. Allez, ouste ! Débarrassez-moi le plafond, poissons de pacotille. Je ne veux plus vous voir. Je veux retrouver ma verticalité d’humain. Homo erectus, je suis et je reste. Sapiens, on verra après…

©Fabeli 26.11.10


La plaisanterie a duré 8 jours. (un examen médical qui s'est un peu compliqué)

8 jours à faire la planche en compagnie de mes jolis poissons.

A présent me voilà sur pied et bien décidée à ne plus laisser une aiguille approcher de ma colonne vertébrale!!!


22 novembre 2010

La boite aux lettres

J'aime toujours ouvrir la boite aux lettres, même si souvent je n'y trouve que pub ou facture.

J'aime toujours ouvrir la boite aux lettres parce que parfois il y a une lettre qui n'est ni une pub ni une facture.

C'est une lettre ordinaire. Pas de sigle officiel connu, pas une écriture connue. Je regarde le cachet qui me donne un petit coup au coeur. Mais non, je suis une fille raisonnable, on ne va pas s'emballer pour si peu. Il y en a eu d'autres de ces lettres qui arrivent de toute la France et disent juste merci et à bientôt. Donc j'ouvre la lettre comme une fille raisonnable, sans la déchirer sauvagement, ça ne se fait pas, même pour une lettre.

Ça commence toujours pareil. "Madame, j'ai le plaisir de vous annoncer les résultats du concours de nouvelles..." Là, je lâche le texte des yeux pour sauter directement plus bas, vers la liste de noms mais je suis une fille raisonnable et... Et j'y suis! Je suis dans la liste des noms qui... Pas les tout premiers, en gras, mais juste un peu après. Je suis dans la sélection des 13 textes finalistes!

Mais je suis une fille raisonnable, je ne dis rien, je ne crie pas, je ne hurle pas de joie... de toute façon, la maison est vide à cette heure, à part les oreilles du chien qui s'en balance grave.

Alors, je me contente d'un geste de fille raisonnable : je prends un surligneur jaune fluo et je SURLIGNE mon nom et le titre de mon texte et soudain, cette lettre de papier blanc et d'encre noire devient une lettre de bonne nouvelle.

J'aime bien ouvrir la boite au lettres...

Le texte gagnant, il est *,  et je crois même que vous l'aviez aimé!

*(Pour l'envoyer en concours je l'ai rebaptisé "Trottoir de patience")



28 octobre 2010

Rumeurs d'automne

rose_poeme

Besoin d'un temps de vacance(s)
Je serai ailleurs que dans l'atelier.
Mais la porte reste ouverte, comme toujours...


21 octobre 2010

Peur de quoi ?

port_1

J’ai peur des bestioles qui se faufilent partout. J’ai peur de la foule quand elle se met en mouvement. J’ai peur du tonnerre au plus fort de l’orage. J’ai peur du vide, je ne supporte plus de sortir sur un balcon au-delà du 5ème étage. J’ai peur de l’eau profonde quand c’est tout sombre dessous et que mes pieds n’ont plus d’appui.

J’ai peur de rester seule. Pas pour quelques heures ou quelques jours. J’ai peur de rester seule pour le reste de ma vie. J’ai peur de ne pas y arriver. A ne pas rester seule.

Je n’ai pas peur de continuer. Je n’ai pas peur d’essayer. Je n’ai pas peur d’apprendre encore.
Je n’ai pas peur de moi, je me suis apprivoisée.   Je n’ai pas peur de vieillir mais je voudrais que ce soit bien. Je n’ai pas peur de l’univers à condition de garder les pieds sur terre.

Je n’ai pas peur de pardonner. Je n’ai pas peur de me tromper. Je n’ai pas peur de le dire.

Je n’ai pas peur des mots. Je n’ai pas peur de leur vérité. Je n’ai pas peur d’écrire.

Je n’ai pas peur d’avoir peur.

© Fabeli 22.07.10

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