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L'atelier de Fabeli

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11 juin 2015

Ugarte

affiche ugarte

Le Musée Beaux arts de Pau propose une rétrospective sur Jean-Pierre Ugarte, peintre palois, discret mais renommé sur le plan international.

le passage jp ugarte 2000

Celui qui se définit comme peintre du "réalisme magique", peint essentiellement des paysages grandioses et inquiétants, mêlant le béton et la nature, des restes de constructions gigantesques, étouffantes mais comme abandonnées depuis longtemps et reprises par la végétation (j'ai pensé tout de suite aux ruines d'Angkor, au Cambodge). Pas d'humains, même si l'homme est fortement présent dans ces cubes de bétons érigés par sa main et dont la taille même suggère des chantiers titanesques. Seuls êtres vivants, quelques oiseaux d'une blancheur immaculée. La lumière qui émane de ces toiles est étonnante, le ciel diffuse une clarté laiteuse, évoquant une aube apaisante, comme si la menace était passée, mais l'état même des constructions, brisées, effondrées, érodées, laisse deviner l'ampleur du chaos. L'exposition est très fournie, elle occupe tout le rez-de-chaussée du musée, les textes explicatifs éclairent le visiteur sur l'évolution du travail de l'artiste.

 nature morte aux pièges secrest ugarte 1992

En dehors de son thème de prédilection, ces fameux "Paysages", Ugarte renouvelle le procédé de la nature morte en présentant des compositions au réalisme saisissant (voir les photographies, que l'on croirait scannées directement sur la toile!). Ces garde-mémoires laissent entrevoir la personnalité du peintre.

racines branches 1994 ugarte

En dernier lieu, quelques carnets de croquis et des études permettent d'identifier en partie le cheminement de l'artiste. J'ai rapproché ces ébauches annotées du travail préparatoire en écriture, la prise de note, le premier jet.

ugarte etude

Cette exposition m'a beaucoup plu, malgré la résonnance parfois un peu sombre des toiles, qui m'a rappelée certains films ou romans de science fiction au pessimisme assumé!

 ugarte paysage 2011

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30 mai 2015

Paroles de lecteurs sur Face au mur

couv face au mur

L'avis de Martine Galati sur son blog "Les lectures de Martine" :"J'ai lu cette nouvelle "Face au mur" de Fabienne Rivayran, parue dans la collection Noire Soeur chez Ska éditeur hier soir. Et depuis, elle ne me quitte pas. Je l'ai dans la tête. Je la porte en moi comme un cri en direction de toutes ces femmes victimes de la force et de la violence des hommes" Lire la suite.


 

"Si vous aimez les polars bien ficelés, avec du suspense, bien écrits, et rythmés comme il faut, alors il faut que vous lisiez absolument Face au mur de Fabienne Rivayran, Ska éditeur. Elle avait déjà fait fort avec son Ici, on aime, un très beau recueil de nouvelles chez Emoticourt et Météo Marine, un court récit dense et poétique chez JFE. Une auteure à suivre. Une écriture maîtrisée et très personnelle qui fait mouche à chaque fois" Thierry Radière


L'avis de Denis Arnoud, Hibou lecteur attentif et sensible : "Un texte prenant, étouffant, une réussite."  Lire la suite



 

21 mai 2015

Ce que je sais sur ma mère

Elle a eu trois maris et cinq enfants. Elle fumait beaucoup, buvait du whisky à l’apéritif et lisait des romans policiers empruntés à la bibliothèque du quartier. A la maison, elle portait des tabliers courts et fleuris, qu'elle cousait elle-même, avec une poche sur le devant pour garder ses cigarettes et son briquet à portée de main. Elle a eu vingt ans sous l’occupation mais elle n’en parlait pas, sinon pour évoquer les jambes teintées avec je ne sais quoi pour imiter les bas.

Elle n’avait que dix-huit mois quand sa mère est morte. Son père s'est remarié, sa nouvelle femme avait deux chats siamois agressifs. Ma mère est partie en pension.

Je ne me souviens pas de la date du décès de ma mère. L'année et le mois, oui, mais le jour exact, je ne parviens pas à le garder en mémoire. Elle avait fait le choix d’être incinérée, s’assurait régulièrement auprès de nous, ses filles, que nous n’oubliions pas ce choix.

Le jour de sa mort, j’étais encore en congé maternité à la suite de la naissance de ma seconde fille. Je garde quelques images de ce jour-là, le coup de téléphone de mon père, « tu devrais venir tout de suite », la nounou prenant le couffin de ma fille tout en m’adressant quelques mots gentils, la chambre de l’hôpital, mon père dans le fauteuil, maman immobile, ma main sur la sienne, étonnée de ne pas sentir ses bagues, déjà retirées. Je me souviens encore être descendue dans le parc où se trouvait une cabine téléphonique. J’ai prévenu mes sœurs et mon frère. L’image suivante, c’est maman dans la chambre funéraire, son visage tristement maquillé, ses mains croisées sur la tige d’une rose. Ce n’était plus elle.

Ma mère à moi fumait beaucoup, riait fort, buvait du whisky à l’apéritif. Elle passait des heures en cuisine pour recevoir ses enfants, petits enfants, amis, autour d’une table bruyante et joyeuse.

Ma mère à moi n’avait plus rien à voir avec ce mannequin de cire mate, posé dans la pénombre faussement digne d’une chambre inconnue.

Le jour des obsèques, je nous revois, nous ses filles, dans la voiture, vêtues de ce noir que maman détestait. A l’église, le curé parlait d’une Jacqueline qui n’existait pas, qui n’avait jamais existé. Il disait se souvenir d’elle mais ce n’était pas possible. Maman gardait de sa scolarité chez les Sœurs une aversion profonde pour la religion. L’église, elle y mettait le moins possible les pieds.

Plus tard, à la maison, la famille et les amis réunis autour d’un buffet campagnard. Quelques souvenirs, mêlés de larmes, évoqués dans la chaleur du vin.

Ensuite je ne sais plus.

Je me suis réveillée un mois plus tard, à Biarritz, où nous étions partis en famille, pour trois jours, mon mari, moi et les filles.

Cette année-là j’ai perdu dix kilos, quand je revois des photos prise pendant l’été, les jambes et les bras nus, je vois les os saillants des épaules, des genoux. J’ai fini par les reprendre, parce qu’il y avait les filles, le boulot, papa.

 

 

1 mai 2015

Face au mur

couv face au mur 1

Face au mur
Nouvelle noire
SKA éditeur Mai 2015

EAN : 9791023404210
Prix : 1€49

Présentation de l'éditeur :

Elle traque le monstre qui l’a détruite.
Entre certitude et doute, les affres d’une femme
qui veut briser un cauchemar.

Extrait : Je l’ai suivi pour en avoir le cœur net. Je l’ai suivi pour faire taire la voix dans ma tête. La même voix. Les mots. Les mêmes mots. Dans ma tête dansent les mêmes mots. Sans répit, dans ma tête une boucle sonore, ronde, ronde, une voix, quelques mots, dans mes oreilles, sans répit. Je ne suis plus sûre de rien. Je suis pourtant sûre de ça. Cette voix, la même. Ces mots, les mêmes : « Je peux vous aider ? »

Fabienne Rivayran dépeint avec une grande subtilité les ravages du silence sur une victime qui finit par se révolter.

Format e.Pub sans DRM

A télécharger ici

 

9 mars 2015

Boomerang

serrureenvol

Ecrire est un acte solitaire. Moi face à la page blanche. Ça dure un temps. Plus ou moins long. Macération. Maturation. Création. Et quand arrive le premier point final, je fais quoi? Je relis. Une fois, deux fois, trois fois. Et relisant, je corrige. Et je relis. Une fois, deux fois, trois fois. Et relisant je... tourne en rond. Moi face à la page qui n'est plus blanche, cercle vicieux. Moi, mes mots, mes mots et moi. Je n'en sors pas. Le moment est venu d'élargir le cercle, de convoquer d'autres yeux.

Le moment est venu de donner à lire pour savoir ce que ça vaut. Parce qu'avant de continuer, j'ai besoin de savoir si je suis dans la bonne direction. Si, sur ce chemin que j'ai choisi d'emprunter pour raconter mon histoire, le lecteur va me suivre. Ça me parait essentiel parce que je n'écris pas pour moi, j'écris pour lui, pour partager avec lui, le lecteur.

C'est un moment de grande fragilité que celui où je partage pour la première fois un travail en cours. J'ai le sentiment d'être vulnérable!  Et si je m'entendais dire que ça ne vaut rien (sous entendu "je ne vaux rien")? Pourtant je me méfie des retours trop positifs qui tiennent en 2 lignes. Ils ne m'apprennent rien sur mon travail. Je préfère les retours mitigés mais argumentés.

 J'ai la chance d'avoir autour de moi des « premiers lecteurs » de confiance (je n'aime pas trop le terme de beta-lecteur!) Leurs retours me sont précieux. Même si je ne suis pas toujours d'accord avec les remarques formulées, ces échanges me permettent de réfléchir sur le travail en cours, de prendre une certaine distance qui va m'amener à revoir ou bien conforter mes choix initiaux. A partir des différents avis récoltés, je vais pouvoir reprendre le fil de mon écriture.

Finalement, écrire est un acte solitaire et …solidaire !

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29 janvier 2015

Ami, es-tu là?

 couv ami es tu là

Ami, es-tu là?

Recueil de 3 nouvelles. A partir de 9 ans

Parution janvier 2015

Quatrième de couverture :

« Un truc de malade ! On a une Chinoise à la maison ! Ma mère vient de rentrer du boulot avec les courses et une Chinoise. »

Qu’y a-t-il de commun entre une théière, un sac de voyage et un djembé?

L’amitié, qui surgit quand on s’y attend le moins, au bord d’une route, au bord de l’eau ou tout simplement au bord du canapé !

 

Pour commander cet ouvrage,

contactez-moi par l'intermédiaire de l'onglet en haut à gauche.

29 janvier 2015

(RE)naissance

J'avais une idée en tête, je l'ai menée à son terme et voici le résultat:

"Ami, es-tu là?"

Recueil de 3 nouvelles pour enfants à partir de 9 ans

J'ai écrit ces 3 nouvelles dans le cadre d'appels à textes pour des recueils collectifs publiés par l'association littéraire "Noires de Pau". J'avais envie de les voir réunies en un seul ouvrage.Sébastien Sarraude, camarade de plume "noire" a réalisé les illustrations principales. 

Pourquoi "Ami, es-tu là"? Parce que ces 3 nouvelles abordent le thème de l'amitié.
La première évoque dans un cadre urbain la rencontre de 2 univers opposés : orient/occident. La seconde embarque le lecteur sur les chemins de St Jacques de Compostelle pour une rencontre intergénérationnelle insolite. Dans la troisième, la période des grandes vacances voit la naissance d'une amitié salvatrice.

J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ces histoires qui mettent en scène des enfants découvrant le monde qui les entoure.

Voici le début de "Chinoise sur canapé":

Thé vert, thé noir, t’es vert, t’es noir, t’es jaune,

la peau n’est rien, c’est le cœur qui compte.

Jeudi 3 juin 19H45

Un truc de malade ! On a une Chinoise à la maison ! Ma mère vient de rentrer du boulot avec les courses et une Chinoise.

«Mathis, je te présente Li-Mei. C’est la fille d’une amie, elle va passer quelques jours avec nous »

Normal, quoi !

La Chinoise, pendant ce temps, elle restait plantée, ventousée à son sac de sport, pas un mot, planquée sous la capuche de sa veste.

Ma mère a une amie chinoise ? Première nouvelle !

couv ami es tu là

 

4 de couv ami

12 janvier 2015

En marche

Marche Charlie 11

J'ai marché. Comme près de 4 millions de Français samedi ou dimanche, j'ai marché. En silence, avec respect. En pensant aux victimes, à leurs familles. J'ai marché pendant une heure. J'ai fredonné la marseillaise (un peu de mal avec la violence des paroles mais...).
C'est la première fois que je marche dans un cortége républicain. Il y a un début à tout. Je ne crois pas que ce sera la dernière fois. L'engagement politique, ce n'est pas mon fort, toujours cette dualité qui me fait voir l'endroit et l'envers, le noir et le blanc, l'ombre et la lumière. Ce n'est pas demain que je vais m'inscrire dans un parti, mais... Je vais garder plus que jamais les yeux et les oreilles en alerte, je vais tenter de relayer les voix (les voies?) qui me semblent justes (après tout Mercure, le dieu messager, gouverne le Gémeaux que je suis!)

Et encore, faire couler l'encre de la fiction pour donner à voir ce monde. Parce qu'après la tragédie et la communion, écrire pour garder une trace...

 

10 janvier 2015

Sidération

 

Penser à toutes les victimes de ces derniers jours, à leurs familles.

Penser à toutes ces victimes, anonymes, qui meurent par dizaines, centaines, chaque jour, dans le monde entier, sous les balles et les bombes d'extrémistes planqués derrière des dieux opportunément réssucités.

Continuer à tremper la plume dans l'encre noire pour chercher à comprendre.

Ne rien lâcher.

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5 janvier 2015

voeux

voeux faby

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