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L'atelier de Fabeli
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25 avril 2010

En un mot ...


... comme en 100


100 mots pour le dire, pour l'écrire, pour en rire ou en pleurer...


100 mots tout ronds

100 mots tout doux

100 mots tout durs


J'ai trouvé cette proposition d'écriture sur le site des Défis du samedi, elle m'a plu, et je veux bien jouer à mon tour!


100 mots pour écrire

 Donne-moi du papier, vite !
J’ai les mots qui se bousculent au bout des doigts.

Donne-moi un stylo, aussi !
Que veux-tu que je fasse de ces pages blanches ?
Les mots ne s’écrivent pas d’eux-mêmes.
Ils doivent se plier à la contrainte de l’encre noire.

Dépêche-toi, ça déborde !
Les mots vont couler sur le tapis, se faufiler dans les fibres.
Ils vont s’envoler, se mêler aux particules de matière qui flottent dans l’air du matin,
filer par la première fenêtre ouverte.

 

Tant de mots perdus, je ne le supporterai pas. Il me faut écrire.


© Fabeli avril 2010


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22 avril 2010

Vue sur revue


Vous le savez, j'aime faire voyager mes mots.
Je les imagine, voguant vers de belles aventures et se posant sous les yeux d'un lecteur inconnu qui, peut-être, prendra du plaisir à les lire...

Cette fois-ci, mes mots ont accosté aux rives de PrOse, revue littéraire de bon goût, créée par Frédérique Trigodet.

Ce mois-ci, le nouveau numéro de PrOse regorgera donc de textes de qualité (dont le mien), rigoureusement sélectionnés. Un grand moment de lecture pour une somme fort raisonnable.




11 avril 2010

Les orpailleurs

Traqueurs d'or...

9782070406388

Je découvre cet auteur (mieux vaut tard que jamais) avec ce roman acquis lors su salon du polar de Pau à l'automne dernier.
Je me joins au choeur des louanges lues ici ou là... un très bon polar, avec une intrigue qui vous incite à souhaiter vivement expédier les affaires courantes pour vous retrouver au chaud sous la couette, lunettes sur le nez et livre en main.

Beaucoup de personnages, un peu difficiles à suivre au début...et puis tout s'installe et on se laisse porter, emporter!

Deux figures se dégagent, Nadia, la juge d'instruction, avec son histoire familiale qui finit par rejoindre l'intrigue criminelle. Et Rovère, le flic cassé, adepte des alcools forts pour surmonter une histoire personnelle poignante.
Je suppose qu'à sa sortie, en 1993, ce roman a fait preuve d'innovation avec ses scènes macabres très visuelles, sa construction éclatée sur plusieurs voix (dont celle de l'assassin) et cette intrigue en lien avec l'Histoire des camps de concentration.

La quat'de couv'

« La main droite avait été tranchée, net, au niveau du poignet. Rien ne permettait d’identifier le cadavre, celui d’une femme. Dans la semaine qui suivit, on en découvrit deux autres, assassinées selon le même rituel. Si le meurtrier tuait ainsi en amputant ses victimes, c’était avant tout pour renouer avec ses souvenirs. Il effectuait un voyage dans le temps. Mais pour aller au bout du chemin, il lui fallut emprunter une route que bien d’autres avaient suivie avant lui. Des hommes, des vieillards, des enfants. Des femmes aussi. »

Le début :
"Je vous préviens, c'est un véritable poème...murmura Diméglio"


3 avril 2010

Temps d'écrire

Folie d’écrire, de laisser les mots franchir le barrage du cœur, du ventre, de la raison.

Raison bousculée, aller à la pêche aux mots dans la vase de nos entrailles.

Et même si la plume grince sur le papier, même si la plume coince à l’interligne,

continuer, ne pas lâcher, tracer, tracer, coûte que coûte, poser les signes sur cette page parfois trop blanche, parfois trop courte.

Courtes me paraissent ces heures d’évasion, je voudrais qu’elles s’étalent, qu’elles s’étirent à ne jamais finir.

Ne jamais finir d’écrire, de laisser sortir ce jus sombre et surprenant.

 

" Ecris, écris, me souffle la petite voix intérieure de la passion, écris, écris, et plus tu écriras plus tu sauras"

Tu sauras d’où tu viens, tu sauras qui tu es, tu sauras même où aller.

Aller là où te porte ta voix, là où t’entraînent les mots, un peu plus loin, encore un peu.

Peu importe la peur, peu importe le temps, ça demande de la patience, parfois même de la souffrance.

La souffrance de fouiller dans les replis, dans les recoins, ceux que la lumière n’atteint pas.

Pas évident d’y regarder de plus près, dans ces coins là, ça poussière, ça grisaille, ça s’entasse, ça s’encrasse et ce n’est pas beau d’y mettre les doigts.

Les doigts qui tripaillent dans ce tas épais et sombre, ce tas d’émotion, de remords, de colère, de regrets.

Regrets de n’avoir pas dit, pas pu, pas fait.

Fait du beau, du joli, de l’honnête, du facile.

Facile à dire, mais plus difficile à faire, les belles choses.

Les belles choses, on les voudrait pour nous, tout le temps, mais ça s’échappe, ça fout le camp, comme le bout de savon trop mouillé qui ne veut pas nous laver.

Nous laver de nous-même, c’est ce que nous voudrions dans l’écriture, se débarbouiller, se décrasser, faire le ménage et s’apprivoiser.

Apprivoiser ce cœur qui n’en fait qu’à sa tête, sursaute et tressaute au moindre courant d’âme.

Ame qui vive dans nos ventres surchargés, âme qui pleure dans nos cœurs éventrés.

Eventrés de douleur, éventrés de terreur, reste l’écriture pour panser nos plaies jamais refermées.

Refermer le cahier quand les mots sont posés, ranger la tripaille dans le ventre allégé, clore la bataille contre soi-même menée.

Mener son cœur au repos, il l’a bien mérité. Jusqu’à la prochaine page. Jusqu'à la prochaine plage. Plage de temps. Temps d'écrire. De s'écrire.

main_qui__crit_1

© Fabienne Rivayran janvier 2010

 

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