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L'atelier de Fabeli
L'atelier de Fabeli
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30 octobre 2009

Un petit bout de moi...

En visitant le royaume de mes statistiques, je constate que nombre d'entre vous passent encore par le Chantier, mon ancien blog, pour arriver ici, dans l'Atelier. Je vous suggère de vous inscrire à la newsletter de Fabelire (là, en haut à gauche, suffit de cliquer), pour être prévenus directement à chaque publication.

Et pour chaque abonné,

cadeau_rubanun petit cadeau *

et c'est un petit bout de moi qui se glissera dans les pages de votre livre préféré!!!!

*un marque page fait de mes petites mains que vous recevrez par mail ( suffira de l'imprimer )

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18 octobre 2009

Voilà la nouvelle du mois!

peugeot_103_1 A vendre

-Allô!

-Bonjour, j’appelle pour l’annonce.

-Quelle annonce ?

-Le 103.

-Pardon ?

-Le Peugeot 103 !

-Ecoutez, je ne vois pas de quoi vous parlez.

-Je vous appelle pour l’annonce, dans le journal.

-Ah ! Mais non, ce n’est pas possible, ça !

-Comment ça, ce n’est pas possible ?

-Vous ne pouvez pas m’appeler directement, non, non !

-Mais enfin, monsieur, vous faites paraître une annonce avec votre numéro de téléphone, alors c’est normal que les gens vous appellent, non ?

-Pas du tout ! Pas du tout ! Ce n’est pas ce qui était prévu.

-Ah ! Vous mettez une annonce et vous ne voulez pas que l’on vous appelle ?

-Mais enfin, mademoiselle ou madame, sur le contrat il est bien stipulé qu’il n’y a pas de contact direct ! Tout passe par l’agence.

-L’agence ? Quelle agence ?

-Vous ne savez pas de quelle agence je parle ? Pourquoi m’appelez-vous alors ?

-Je vous appelle pour l’annonce ! L’ANNONCE ! Vous avez bien fait paraître une annonce ?

-Oui.

-Alors je vous appelle à ce sujet, pour votre annonce.

-Non, ce n’est pas possible.

-Mais si c’est possible !

-Non !

-Attendez ! Votre numéro de téléphone est bien le 06.84.58.25.41 ?

-Oui, mais comment le savez vous ?

-Mais parce qu’il est dans l’annonce, enfin !

-Ah ! Non, ce n’est pas possible ! Toutes les données personnelles restent confidentielles, c’est dans le contrat.

-Quel contrat ?

-Le contrat de l’agence, voyons !

-Bon, écoutez-moi bien, votre numéro, je l’ai sous les yeux, là, page 11, 3ème colonne :

« à vendre Peugeot 103 150€ 06.84.58.25.41.

-Non, ce n’est pas possible !

-Mais si, c’est possible, je n’invente rien, je lis.

-Non, ce n’est pas mon annonce.

-Ce n’est pas votre annonce ?

-Non, pas du tout !

-Mais pourtant, c’est bien votre numéro de téléphone.

-Oui ! Mais le reste ce n’est pas possible.

-Bon, écoutez-moi, monsieur-ce-n’est-pas-possible, il doit y avoir un bug quelque part.

-Oui, parce que ce n’est pas possible !

-Ça va, je comprends bien que ce n’est pas possible ! De toutes façons, le 103, je ne veux pas l’acheter.

-Comment ça, vous ne voulez pas l’acheter ? Pourquoi, appelez-vous, alors ?

-Qu’est ce que ça peut vous faire puisque ce n’est pas votre annonce ?

-Non, bien sûr, ce n’est pas mon annonce, mais je trouve ça bizarre, que vous appeliez pour une annonce si vous n’êtes pas intéressé.

-Si, je suis intéressée !

-Alors, vous voulez l’acheter ce 103 ?

-Non, je veux juste une photo de vous avec le 103.

-Une photo ? Ils ne vous l’ont pas donné à l’agence ?

-Qu’est ce que vous avez, à la fin, avec votre agence ?

-Si vous êtes intéressée par mon annonce, ils ont dû vous montrer ma photo ?

-La photo avec le 103 ?

-Mais non ! la photo sur la plage, à Nice, c’est celle là que j’ai donné.

-Ecoutez, moi je veux juste une photo avec le 103.

-Mais je n’ai pas de 103 !

-Mais alors, l’annonce…

-Mon annonce n’a rien à voir avec un 103. Je ne sais pas ce qu’ils ont foutu, à l’agence ! Je croyais que c’était sérieux, qu’on pouvait leur faire confiance. Ça m’apprendra ! Quel crétin je suis !

-Non, ne dîtes pas ça, je suis sûre que tout va s’arranger.

-Oh ! Non, rien ne s’arrange avec moi. Les choses les plus simples se compliquent dès que je m’en mêle. J’ai l’habitude ! Enfin, ça n’a pas toujours été comme ça, mais depuis six mois…

-Je suis certaine que vous exagérez un peu. A bien y réfléchir, je crois que vous n’y êtes pour rien et moi non plus.

-Vous croyez ?

-Mais oui ! Moi, je cherche des annonces de 103 dans le journal, je vous appelle et vous me dites que ce n’est pas votre annonce. Donc, il semblerait que ce soit une coquille.

-Une coquille ?

-Une erreur d’impression, si vous préférez !

-Ah ! Je commence à comprendre ! Vous avez composé mon numéro mais pas au sujet de mon annonce !

-Oui !

-Ahhh ! Je préfère ça ! Ça veut dire que l’agence ne donne pas mes coordonnées à n’importe qui !

-Merci, pour le n’importe qui !

-Oh ! Je suis désolé, ce n’est pas ce que je voulais, mais j’ai eu si peur en pensant que vous appeliez pour mon annonce !

-J’accepte vos excuses, elles ont l’air sincère ! Mais qu’a t-elle donc de spécial, votre annonce, pour vous affoler comme ça, au premier coup de fil ?

-C’est parce que je n’ai pas l’habitude.

-L’habitude des annonces ?

-Oui !

-Ce n’est pourtant pas sorcier de passer une annonce.

-Pour moi oui, ça m’a demandé un gros effort. Je me faisais l’effet d’un taureau au marché à bestiaux.

-Ah ?

-Oui, c’est un peu compliqué à comprendre. Mais vous-même, que voulez vous faire avec vos photos de 103 ?

-Oh ! Moi, c’est pour une œuvre d’art.

-Ah ?

-Je suis artiste et je prépare une expo.

-Sur les Peugeot 103 ?

-Non ! Pas sur les 103, voyons ! Sur le concept émotionnel du rapport à la machine.

-Oh ! Je vois.

-Vous ne voyez rien du tout, monsieur-ce-n’est-pas-possible !

-J’aime bien quand vous riez. Oh! Excusez-moi !

-Pourquoi vous excuser ? J’aime bien rire et si ça vous plait, tant mieux ! Bon, puisque vous n’avez pas de 103, je vais tenter ma chance ailleurs.

-Vous partez déjà ?

-Pourquoi déjà ?

-Eh bien ! je commençais à m’habituer à votre voix, et…

-Et ?

-Eh! bien…

-Oui ?

-Vous croyez que vous pourriez m’expliquer votre concept de la machine qui se rapporte à l’émotion ?

-Non ! Vous mélangez tout !

-Non, vous ne voulez pas m’expliquer ?

-Si, je veux bien, mais là, au téléphone, ça va être un peu long, et…

-Vous aimez l’imprévu ?

-L’imprévu ? Euh ! Oui, j’aime bien l’imprévu mais je ne vois pas…

-Le bar « l’Imprévu » ! Place royale ! Je vous y attends ce soir, à 19 heures.

-Eh ! Vous ne perdez pas le nord, vous ! Comment vous reconnaitrai-je ?

-Je n’aurais pas de 103 avec moi, mais disons… une rose, c’est moins original qu’un 103, mais plus facile à offrir !

 

© Fabienne Rivayran

(Cette nouvelle est paru dans la revue
« Les hésitations d’une mouche » N° 47)

14 octobre 2009

Un dimanche au bord de l'autre

un_dimJe viens de lire ce recueil de nouvelles écrit par Françoise Guérin.

Il est question de psy, de patient, de maladie mentale. Les deux premières histoires sont assez caustiques mais restent légères. Ensuite, le propos se fait plus sensible sur cet univers à part. Certains textes sont même poignants ("Gardes fous", "ça va bien se passer", "un dimanche au bord de l'autre")

Et puis, trouvaille géniale, il y a les 13 "divans", répartis tout au long des 12 nouvelles du recueil  et qui, rassemblés, forment une treizième nouvelle, avec une chute inattendue et marquante.

J'ai bien aimé ce recueil qui révèle sa richesse au fil des pages et nous plonge dans le quotidien du monde des "psy",  un quotidien qui dérape un peu trop souvent.

Le début..."Depuis toujours je voyais des divans, comme ça, dans les films, et je me demandais ce que ça faisait de s'allonger dessus"

9 octobre 2009

Dis Fabeli, qu'est-ce que tu dis?

violettes_jardinage_small

 

Je dis que rien n'est simple. Je dis que tout reste à dire, surtout le bon, le tendre, le doux. C'est celui-là qu'il faudrait dire en premier. Le reste, le dur, la haine, l'envie, la jalousie, mieux vaudrait les taire ou bien hurler dans le vide pour crever l'abcès, se vider et laisser sécher à l'air libre. Mais c'est parfois plus fort que soi, les mots se bousculent, se battent entre eux, c'est à qui passera le premier. On a beau plaquer une main sur cette bouche malsaine, ça sort, ça déborde et les regrets n'y changent rien.

Et les mots doux, ceux qui sont au fond, planqués sous la pudeur, ils restent là, les mots doux. Parce qu'ils n'ont pas le courage de se battre, ce n'est pas dans leur nature. Un mot doux, par définition, il est doux, il a besoin d'un environnement approprié, il lui faut de l'intimité, du silence. On ne va pas se mettre à hurler des mots doux, ça n'a pas de sens. Alors on les entasse dans les creux de son âme, dans les replis de son cœur. Personne ne les voit, ils n'en sont pas moins là, tout doux, tout sages, ils attendent leurs tour. Mais parce que le monde est trop bruyant, ces mots doux que l'on finit par prononcer, personne ne les entend.

 

6 octobre 2009

2 jours dans le noir

C'est fait! j'ai passé 2 jours dans le Noir.

Tout a commencé par un concours de nouvelles,
le premier auquel j'ai participé...
et j'ai gagné!!!

Mon texte a été retenu pour figurer
dans le recueil édité par les Noires de Pau  

 PICT1386
( 5 nouvelles adultes et 6 nouvelles jeunes)


Les résultats du concours ont été proclamés samedi 3 octobre,
sous un soleil radieux et dans le cadre de la première édition
du Salon du polar

PICT1358PICT1362


Sur le stand des Noires de Pau

Stand_des_noires_1

j'ai plongé tout de suite dans mon rôle d'auteur(e)  


et j'ai dédicacé ma nouvelle à qui
le voulait bien!
faby_signe_1


J'ai fait la connaissance des autres auteurs primés,
comme ici Frédérique Panassac,

Fred_et_moi_1


Et j'ai eu le plaisir de discuter avec le parrain du Salon,
Francis Mizio, qui a préfacé le recueil

PICT1338


Salon_du_polar_3

Salon_polar_1 Lucie_avec_Pouy_et_Mizio

 

C'est une expérience inoubliable!
J'ai profité de toutes les minutes de ce moment incroyable
et je remercie toute l'équipe des Noires de Pau
pour leur accueil chaleureux et leur enthousiasme.

Et on remet ça au Salon du livre d'Orthez le 10 et le 11 octobre,
à Bordères le 17 et le 18
et au Salon du livre de Pau début novembre...

J'adore!!!

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